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Voyages Algérie : des passagers dorment à même le sol sur un navire (vidéo)

Une nouvelle vidéo montrant des voyageurs dormir à même le sol à bord d’un navire relance le débat autour de la cherté des services des compagnies opérant vers l’Algérie.

Voyages Algérie : des passagers dorment à même le sol sur un navire (vidéo)
Photo par Ldgfr Photos / Adobe Stock

Les voyageurs par voie maritime de et vers l’Algérie n’en finissent visiblement jamais avec les galères. Une nouvelle vidéo montrant des voyageurs dormir à même le sol à bord d’un navire reliant relance le débat autour de la cherté des services des compagnies maritimes opérant vers l’Algérie.

Les traversées maritimes de et vers l’Algérie sont assurées par plusieurs compagnies, dont la compagnie nationale Algérie Ferries, la compagnie française Corsica Linea et l’entreprise de transport espagnole Baleària. En théorie, le concurrence devra être rude entre ces transporteurs.

Traversées vers l’Algérie : l’absence d’une concurrence effective plombe la situation

Et qui dit concurrence, dit inéluctablement prix compétitifs et services améliorés. Mais la réalité qui prévaut sur le transport maritime de et vers l’Algérie prouve chaque jour que le secteur ne répond visiblement à aucune règle commerciale.

Le 9 février dernier, la compagnie maritime française Corsica Linea a annoncé l’ouverture des réservations pour la prochaine saison. Et se rendant compte qu’elle était la seule à jouer sur le terrain, elle a dévoilé des prix qui ont, pour le moins, choqué les voyageurs voulant planifier leurs voyages à l’avance.

Pour sa part, le transporteur national Algérie Ferries tarde encore à lancer la vente de ses traversées pour l’été, laissant alors le champ libre devant sa principale concurrente. Et il est connu que les Algériens de l’étranger, notamment ceux établis en France, ont tendance à planifier leurs traversées vers le pays des mois avant le départ.

En réalité, la flotte de la compagnie maritime nationale est privée de la moitié de ses navires pour maintenance. Il est donc évident qu’il lui serait difficile de faire un programme prévisionnel pour l’été tant qu’il n’y a pas de visibilité sur les dates de retour en service des navires en maintenance.

« Une chambre à 900 € en plus du billet sur une traversée Mostaganem – Valence »

En plus des prix des billets, les voyageurs maritimes se plaignent souvent de l’état délabré de certains navires et de la cherté des services fournis à bord. Au moment où le secteur se prépare pour la prochaine saison estivale, marquée par le rush des voyageurs sur les navires voguant vers les ports algériens, les passagers se plaignent d’ores et déjà sur ces points.

Dans une vidéo partagée ce dimanche 5 mars par la page Facebook « Communauté d’immigrés algériens », on peut voir des voyageurs à bord d’un bateau dormir à même le sol pendant que le navire voguait en mer. Il s’agit, selon la même source, d’une traversée Mostaganem – Valence, une ligne assurée par la compagnie espagnole Baleària.

L’auteur du post explique « qu’en plus du prix du billet, le tarif d’une cabine dans cette traversée de seulement 9 heures s’élève à 900 € ». Et c’est ce qui pousse ces voyageurs à préférer dormir, parfois en famille, sur le pont du navire au lieu de réserver une chambre.

Algérie Ferries est appelée plus que jamais de redresser sa barre

Cet état des lieux en dit long sur l’état du transport maritime vers l’Algérie. L’absence d’une concurrence effective, malgré qu’il n’y ait aucun monopole, poussent les compagnies à ne prêter aucune attention aux voyageurs, du moment qu’elles sont sûres de remplir leurs navires, à cause notamment de l’absence du choix.

Face à cette situation, la compagnie maritime nationale est appelée, plus que jamais, à redresser sa barre pour fournir un service à la hauteur des attentes des passagers algériens, constitués principalement de membres de la communauté nationale à l’étranger.

En agissant ainsi, elle devra créer plus de concurrence auprès des autres transporteurs, qui vont sans doute améliorer leurs services et prendre en fin compte du passager, qui est pourtant le nerf névralgique de l’activité. Mais tout ça semble lointain, voir utopique, vu l’état d’avancement des choses au sein du secteur.

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