Traverser le désert marocain pour une cause solidaire reste l’une des expériences les plus transformatrices que j’ai vécues. Ayant parcouru de nombreux territoires arides à travers le monde, je peux affirmer que le Trek des Gazelles 2025 offre une perspective unique sur l’aventure humaine et la générosité. J’ai eu l’occasion d’observer plusieurs équipes se préparant pour cette aventure extraordinaire, dont un trio remarquable venant de Landévant dans le Morbihan. Leur engagement m’a rappelé la passion que j’ai ressentie en documentant les traditions nomades du nord de l’Afrique.
L’aventure solidaire au cœur du désert marocain
Le Trek des Gazelles 2025 représente bien plus qu’une simple randonnée dans les dunes. Cette expédition unique combine dépassement personnel et soutien à des causes nobles. En novembre 2025, j’ai suivi plusieurs équipes françaises, notamment les « Land’Zelles 56 », une association créée en février 2025 par trois amies, mères et sportives déterminées du Morbihan.
J’ai toujours été enchantée par la façon dont le désert transforme les individus. Au Maroc, le Trek’in Gazelles propose une formule qui résonne particulièrement avec les valeurs d’entraide que j’ai observées dans de nombreuses communautés traditionnelles. Les participantes ne se contentent pas de franchir des kilomètres de sable; elles portent des messages d’espoir et collectent des fonds pour diverses causes.
Les défis ne manquent pas dans cette aventure. Entre la chaleur écrasante du jour et le froid saisissant de la nuit, les participantes doivent faire preuve d’une endurance physique et mentale exceptionnelle. Comme me l’a confié l’une des Land’Zelles : « Nous apprenons à puiser dans des ressources que nous ignorions posséder. »
La dimension solidaire se manifeste à travers plusieurs actions concrètes :
- Distribution de matériel scolaire dans les villages isolés
- Financement de projets d’accès à l’eau potable
- Soutien à des associations locales d’éducation
- Aide à des enfants malades en France
- Sensibilisation aux enjeux environnementaux
Ce qui m’a particulièrement touchée, c’est de voir comment cet événement, tout comme le match surprenant entre le Sénégal et le Brésil, parvient à transcender les frontières culturelles pour créer des ponts entre les peuples.
Un défi sportif et tactique pour les aventurières
Lorsque j’ai observé la préparation des équipes, j’ai immédiatement reconnu les techniques ancestrales de navigation que certaines tribus sahariennes utilisaient jadis. Le Trek des Gazelles ne se limite pas à l’endurance physique; il exige une maîtrise stratégique et une intelligence tactique affinées. Les participantes doivent s’orienter avec boussole et carte, sans GPS ni technologie moderne, rappelant les méthodes traditionnelles que j’ai documentées lors de mes voyages au Maghreb.
La compétition se déroule en plusieurs étapes, chacune présentant ses propres difficultés. Le tableau suivant résume les principales phases du trek :
Étape | Distance | Défi principal | Environnement |
---|---|---|---|
Jour 1 | 15-18 km | Acclimatation | Plateau rocailleux |
Jour 2 | 20-25 km | Navigation | Dunes basses |
Jour 3 | 18-22 km | Endurance | Ergs (grandes dunes) |
Jour 4 | 15-20 km | Rapidité | Reg (désert de pierres) |
Jour 5 | 10-15 km | Précision | Terrain mixte |
J’ai appris que chaque équipe développe sa propre stratégie. Certaines privilégient la vitesse, d’autres l’économie d’énergie. Cette approche me rappelle les nomades berbères qui adaptaient leur progression en fonction des conditions environnementales, une sagesse ancestrale que je retrouve chez ces femmes modernes.
La préparation physique commence plusieurs mois avant l’événement. Les Land’Zelles m’ont expliqué leur programme d’entraînement :
- Course à pied tri-hebdomadaire pour développer l’endurance
- Renforcement musculaire spécifique aux jambes et au dos
- Marches progressives avec charges croissantes
- Sessions d’orientation en terrain inconnu
- Préparation mentale et cohésion d’équipe
Cleanwalkeuses du désert: l’engagement écologique des gazelles
Ce qui distingue véritablement le Trek des Gazelles des autres compétitions d’aventure, c’est son fort engagement écologique. En suivant les équipes, j’ai été impressionnée par leur détermination à laisser le désert plus propre qu’elles ne l’ont trouvé. Cette démarche rappelle les principes de respect de la nature que j’ai observés dans de nombreuses cultures traditionnelles à travers mes voyages.
Les participantes deviennent de véritables « cleanwalkeuses », collectant systématiquement les déchets rencontrés sur leur parcours. Cette initiative s’inscrit dans une vision plus large de protection des écosystèmes fragiles que représentent les déserts. J’ai souvent documenté l’impact dévastateur du tourisme sur certains sites naturels, mais ici, l’approche est radicalement différente.
L’organisation impose des règles strictes concernant l’impact environnemental:
Les campements sont démontés sans laisser de traces, les toilettes sèches limitent la pollution des sols, et chaque participante transporte ses propres déchets. La sensibilisation s’étend également aux populations locales, créant un cercle vertueux de pratiques respectueuses de l’environnement.
Je me souviens particulièrement d’une discussion avec une gazelle qui m’a confié: « Marcher dans ces paysages grandioses nous rappelle notre responsabilité envers la planète. Nous repartons différentes, plus conscientes de l’impact de nos choix quotidiens. » Cette transformation intérieure que provoque le désert, je l’ai observée maintes fois au cours de mes pérégrinations à travers les paysages arides d’Afrique du Nord.
À travers cette expérience singulière, les participantes découvrent que le véritable trophée n’est pas la victoire sportive, mais la métamorphose personnelle et l’impact positif laissé derrière elles. Le Trek des Gazelles 2025 incarne ainsi parfaitement cette sagesse ancestrale que j’ai recueillie auprès des peuples du désert: nous ne sommes que passagers sur cette terre, et notre devoir est de la préserver pour les générations futures.