Air Algérie : la galère d’une passagère après l’annulation de son vol

Pour beaucoup d’Algériens résidant en France, le nom d’Air Algérie évoque les parfums et les saveurs du Bled. Malheureusement, pour d’autres, voler avec la compagnie nationale est synonyme de galère.

La compagnie aérienne nationale algérienne assure un véritable pont aérien entre l’Algérie et la France. Bien que certains voyageurs aient applaudi à plusieurs reprises son service et ses repas à bord, Air Algérie est aussi régulièrement critiquée pour diverses autres raisons.

Dans un témoignage parvenu à la rédaction de Destination Med, une passagère ayant réservé 5 billets aller-retour entre Paris et Alger assure que son expérience de voyage avec la compagnie aérienne nationale a été cauchemardesque.

Les plans d’une famille chamboulés après l’annulation de leur vol

Cette passagère, accompagnée de son époux, du père de celui-ci, ainsi que de deux enfants en bas âge, a décollé de Paris vers Alger le 26 février dernier. Après ce vol aller sans histoires, c’est à l’approche de la date de leur vol retour, prévu pour le 7 mars, que les choses vont prendre une tournure regrettable.

« Le 4 mars, Air Algérie m’a adressé un mail m’indiquant que le vol retour était annulé et que nous étions programmés sur un autre vol le 14 mars », rapporte cette passagère dans son témoignage. De nombreux vols ont été annulés ces derniers jours en France en raison de la grève contre le projet de loi sur les retraites et Air Algérie n’échappe pas à cette situation.

Une nouvelle qui va chambouler les plans de ces voyageurs et disperser leurs itinéraires. Après avoir eu vent de la nouvelle de l’annulation, le père de l’époux de cette cliente d’Air Algérie, atteint d’Alzheimer, « a fait une crise », témoigne-t-elle, confiant que cela avait contraint « son époux à racheter un billet pour partir le 8 via Bejaïa avec son père ».

La passagère se retrouve donc seule avec « ses deux nourrissons » en Algérie, et de plus, « sans pied à terre », précise-t-elle, expliquant qu’elle a dû « prolonger son séjour de 72 heures à l’hôtel » où elle était logée.

« Ce qui m’interpelle, c’est qu’Air Algérie a reporté le vol sans se soucier de la situation de ses passagers sur place », déplore la passagère. (Image par : Alfredo – stock.adobe.com)

Remboursement : « Air Algérie n’a rien voulu savoir »

Cette voyageuse assure qu’avec deux enfants en bas âge, elle ne pouvait pas attendre toute seule à l’hôtel jusqu’au 14 mars pour rentrer en France. Elle a donc décidé de prendre les choses en main et elle s’est dirigée vers l’agence de la compagnie aérienne nationale de Tizi Ouzou.

« Nous sommes allés chez Air Algérie à Tizi Ouzou. Ils n’ont rien voulu savoir et ont refusé de prendre en charge quoi que ce soit. Ils nous ont juste vendu des billets Bejaïa – Paris », relate-t-elle. La facture a pourtant été assez salée pour cette passagère qui n’a eu droit à aucun remboursement de la part d’Air Algérie.

Cette maman, en plus des trois nuits de plus qu’elle avait passées à l‘hôtel, a dû aussi payer pour la modification de son billet d’avion et pour le taxi qui l’avait amenée d’Alger à Bejaïa, confie-t-elle, et ce, avant de prendre enfin l’avion vers Paris le 10 mars dernier.

« Ce qui m’interpelle, c’est qu’Air Algérie a reporté le vol sans se soucier de la situation de ses passagers sur place », déplore-t-elle, soulignant qu’heureusement qu’elle avait assez de ressources pour subvenir à ses besoins.

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