Air Algérie Paris Opéra : le parcours du combattant

Air Algérie va opérer plus de vols internationaux. La compagnie aérienne nationale a été autorisée par le gouvernement à ajouter 64 dessertes par semaine à son programme actuel, essentiellement avec la France.

Depuis la réouverture partielle des frontières en juin 2021, les clients de la compagnie aérienne nationale doivent faire face à de nombreuses difficultés. Avant l’annonce du nouveau programme, tous les vols Air Algérie au départ de la France affichaient complets.

En plus de la difficulté à trouver des places, les clients d’Air Algérie se plaignent des conditions d’accueil dans l’unique agence ouverte à l’étranger, celle de Paris Opéra. Cette semaine, ils ont témoigné dans Le Monde et Le Parisien.

En effet, quotidiennement, on y trouve une foule nombreuse qui attend pour se faire rembourser un billet, demander un avoir sur des billets achetés avant le covid ou simplement réserver un vol. Sur place, Le Parisien a ainsi recueilli des témoignages qui ne laissent aucun doute sur la désorganisation de la compagnie aérienne algérienne.

Hafida, 70 ans, déclare avoir payé le prix fort pour passer le Ramadan avec sa famille en Algérie. Néanmoins, elle se retrouve au cœur d’une file d’attente cherchant une brèche pour entrer dans l’agence d’Air Algérie.

Même son de cloche auprès d’un individu qui fustige le manque de communication de la compagnie, l’accusant de ne pas répondre ni aux mails ni aux appels de ses clients. Hamid, interpellé par le journaliste du Parisien devant les portes de l’agence, dit avoir payé 1700 euros pour un vol qui a été annulé sans que personne ne le prévienne. L’homme est alors venu se faire rembourser, mais devait également faire face à une file d’attente qui semblait interminable.

Face à cette situation, de nombreuses voix se sont élevées pour exhorter le gouvernement algérien à l’ouverture complète des frontières. Parmi ces voix figure celle du député de la diaspora Abdelouahab Yagoubi, membre de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée populaire nationale (APN), qui explique.

« On comprend qu’au début de la crise, c’était la panique. Il n’y avait pas les outils permettant de faire un contrôle des passagers. Mais maintenant, avec les tests de dépistage, c’est différent ». « Il n’y a pas de logique dans la prise de décision », c’est la « cacophonie », a-t-il résumé au journal Le Monde.